lundi 26 mars 2007

Les salariés d'Arkema recoivent le soutien de Ségolène Royal

VILLEURBANNE (Rhône), 24 mars 2007 (AFP) -

Jean-Louis Bianco, directeur de campagne de Ségolène Royal, a rencontré samedi un élu du CCE du groupe chimique Arkema, qui doit supprimer 226 postes sur les 574 de son usine de Pierre-Bénite (Rhône) et lui a fait part du soutien de la candidate socialiste.
En marge de la participation de Mme Royal au Parlement des quartiers populaires à Villeurbanne (Rhône), M. Bianco a été sollicité par Jean-Yves Gidon, élu CFDT au comité centre d'entreprise, qui représentait l'intersyndicale CGT-CFDT. "J'ai bien connu ce type de problèmes avec l'usine Arkema de Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence)", a rappelé Jean-Louis Bianco, député dans le département. M. Bianco était accompagné de Christiane Demontès, vice-présidente (PS) de la région Rhône-Alpes, qui s'est engagée à soutenir la demande des salariés d'Arkema d'une table-ronde avec les pouvoirs publics et les dirigeants de l'entreprise. Les salariés d'Arkema souhaitent obtenir un moratoire sur les licenciements "pour étudier des solutions alternatives", a expliqué M. Gidon. "Ces solutions nous permettraient de sauver quelques emplois, au moins une centaine" sur les 226 qui doivent être supprimés, a-t-il ajouté. Les salariés souhaitent que la table ronde se tienne dans la région lyonnaise. "Il faut qu'ils viennent sur notre terrain pour s'expliquer sur la casse qu'ils provoquent", a poursuivi le syndicaliste. Arkema avait annoncé jeudi son projet d'arrêt des unités de production les moins performantes à Pierre-Bénite. Selon le groupe, le site de Pierre-Bénite "affiche aujourd'hui un niveau de pertes qui met gravement en péril sa pérennité". Créé en octobre 2004, Arkema a lancé depuis un vaste plan de restructuration qui a conduit notamment à des suppressions d'emplois, faisant passer les effectifs de 19.167 personnes fin 2004 à 17.044 fin 2006, et à de nombreuses cessions d'actifs. Dans ce cadre, le groupe a annoncé le transfert à Pierre-Bénite, depuis son siège parisien, de 60 emplois dans l'informatique ainsi que l'implantation à Saint-Fons, près de Lyon, de l'ensemble des équipes de son unité PVC. Arkema a dégagé en 2006 un bénéfice net de 45 millions d'euros après trois années de pertes.

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